LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE SNOF communiquent
L’intervention de la cataracte est la chirurgie la plus fréquemment pratiquée en France. Plus de 600 000 en 2009, ce qui la classe au premier rang des actes chirurgicaux en France
La chirurgie constitue le seul moyen d'améliorer la vision des patients dont le cristallin s’est opacifié. L’opération est conseillée dès que la gêne visuelle retentit sur la vie du patient : difficulté lors de la conduite automobile, difficulté à la lecture. Enfin, elle permet de redonner de l’autonomie à des patients qui ne pourraient pas, aveugles, se prendre en charge seuls.
C’est une chirurgie qui s’adresse à une population âgée et fragile porteuse souvent de plusieurs autres pathologies générales nécessitant une prise en charge adaptée et une surveillance per et post-opératoire spécifique.
Les complications post-opératoires sévères sont rares, voire exceptionnelles, les complications per opératoires sont aussi très rares grâce à un ensemble de moyens qui doivent être toutes réunies pour assurer le succès de l’opération.
Amputée de l’acte d’anesthésie, la sécurité du patient durant l’opération de la cataracte ne sera plus garantie
- C’est hypothéquer un modèle chirurgical parfait, réglé au moindre geste, qui donne le meilleur résultat au patient
- C’est prendre un risque inutile de complications. Seul l’anesthésiste est en mesure de réagir utilement en cas de crise d’angor, d’infarctus, d’hypertension artérielle, ou même d’une simple crise de panique…
- C’est aussi remettre en cause la hiérarchisation des actes médicaux selon une méthodologie scientifique.
- C’est, sous prétexte de faire ponctuellement des économies, risquer d’aggraver la facture totale pour le patient et pour l’Etat.