LES OPHTALMOLOGISTES DE FRANCE communiquent
Les professionnels de la vue se mobilisent pour agir en direct auprès du public et faire barrage à la reconnaissance en France des « optométristes »
5500 ophtalmos + 3100 orthoptistes + 19 500 opticiens :
Des « optométristes » pour quoi faire ?
Sous couvert d’une entente en matière de qualifications professionnelles entre le Québec et la France, conclue en juillet 2007 et destinée à faciliter la mobilité de la main d’œuvre, l’Ordre des Optométristes du Québec vient de lancer une offensive visant à obliger la France à accepter chez elle la reconnaissance – et la création – d’une nouvelle catégorie de professionnels de la vision.
« Optométriste » : une profession non reconnue en France.
Un faux modèle anglo-saxon. Cette profession s’est développée dans les pays – la Grande-Bretagne, l’Irlande, le Canada – où la pénurie « organisée » de médecins qualifiés en ophtalmologie, et l’allongement des listes d’attente (notamment pour la cataracte) ont imposé dans l’urgence de trouver des palliatifs.
Des professionnels au rabais.Ces « optométristes » sont autorisés dans ces pays à faire le diagnostic des maladies oculaires, à prescrire des médicaments, y compris des antibiotiques et de la cortisone, à surveiller les malades diabétiques, à retirer des corps étrangers de l’œil, au terme seulement d’une formation réduite à 5 ans ( contre un minimum de 11 années d’études pour obtenir un diplôme d’ophtalmologiste français).
Une perte de chance pour le patient.Les « optométristes » sont, au Québec, des « professionnels de santé de première ligne », la « porte d’entrée des services oculo-visuels ». Ils prétendent donc imposer aux usagers français, comme aux Canadiens, le passage obligé par leurs officines sans possibilité d’accès direct du malade à l’ophtalmologiste de son choix.
Une prime déloyale au commerce.Contrairement à la règle française en matière de produits de santé (pas de collusion entre le médecin qui prescrit et le pharmacien ou l’opticien qui vend le produit prescrit), ils peuvent stimuler leur propre activité puisqu’ils ont le privilège de prescrire les lunettes et les lentilles de contact qu’ils vont vendre. Ils prétendent aussi chasser les orthoptistes du terrain de la rééducation visuelle et de la réadaptation de la basse vision, avec pour eux l’avantage de vendre aux patients qu’ils prendraient en charge les coûteux systèmes grossissants qu’ils leur auraient recommandés.
Les ophtalmologistes de France, en coordination avec les orthoptistes et les opticiens, sont déterminés à résister à la désorganisation de la filière visuelle qu’on voudrait leur imposer.
- Pour défendre le droit des patients à des soins de qualité dans un véritable cadre médical et éthique.
- Pour préserver le remboursement de l’examen de la vue par les assurances sociales
- Pour opposer aux affairistes et aux lobbies (matraquage publicitaire souvent trompeur, opérations promotionnelles lancées par des simulacres de dépistage de maladies…) le front uni des vrais professionnels de la vision.
PS : Les optométristes viennent d’être interdits au Brésil