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Les phacomatoses regroupent différentes maladies :
Leur origine est en effet un dysfonctionnement du tissu ectodermique embryonnaire qui formera la peau, le système nerveux et l'oeil. Ces trois éléments seront donc atteints à des degrés divers dans toutes ces maladies.
Avecl'aimable autorisation du Professeur Bonafé
Service de Dermatologie CHU Toulouse-Rangueil France
Cette affection rare (1 sur 6.000 à 30.000 naissances) associe des anomalies oculaires à des perturbations des reins, du coeur, du cerveau et de la peau. Les tumeurs qui atteignent ces différents organes sont bénignes et sont dues à des anomalies de certaines cellules embryonnaires. La plupart des lésions sont des hamartomes.
Décrit pour la première fois en 1862 par Von Recklinghausen, ce n'est finalement qu'en 1880 que Bourneville donne le nom "sclérose tubéreuse" à ce syndrôme qui depuis porte son nom. Le terme de sclérose fut donnée pour illustrer la consistance ferme des formations et le mot tubéreux (du latin tuberosus 'garni de protubérances') est en rapport avec l'aspect des lésions, qui sont proéminentes.
C'est une maladie familiale, héréditaire autosomique dominante, donc les garçons sont autant touchés que les filles. La pénétrance et l'expression sont variables, on peut ainsi voir différentes formes cliniques dans une même famille.
On a pu cartograhier en 1987 les gènes responsables. Il semble qu'il y ait 2 gènes responsables, le gène TSC 1 localisé sur le chromosome 9 (en 9q34) , appelé gène hamartin, et le gène TSC 2 sur le chromosome 16, appelé gène tuberin (en position 16p13.3). Ce gène semble avoir un rôle de supression de tumeurs.
Il n'y a pas de test génétique prénatal pour l'instant.
La lésion initiale de cette maladie est un hamartome astrocytaire, qui est une espèce de formation que l'on va retrouver à différents endroits de l'organisme.
Signes neurologiques :
Ils sont prédominants dans le tableau clinique. Ils entraînent souvent une enquête étiologique. On trouve :
C'est l'IRM qui va mettre en évidence des formations intracérébrales de tubercules qui auront tendance à se calcifier.
Signes dermatologiques :
Avecl'aimable autorisation du Professeur Bonafé
Service de Dermatologie CHU Toulouse-Rangueil France
Ils aident au diagnostic car ils sont très fréquents :
Signes oculaires
Ce sont des phacomes, des hamartomes astrocytaires localisés autour de la papille, et souvent trouvés par hasard ou bien dans le cadre d'un bilan général pour troubles neurologiques. On les observe dans 50% des cas.
Classiquement on en décrit deux catégories :
Le type I qui est un nodule cotonneux, plat ou peu saillant, de 1 à 2 diamètres papillaires.
Le type II plus postérieur, qui est une tumeur mûriforme en "amas de grains de tapioca".
L'angiographie fluorescéinique montre une lésion qui masque le fond choroïdien, puis le caractère vasculaire de la tumeur apparaît, et enfin apparaît une hyperfluorescence diffuse de la tumeur.
Ces lésions peu évolutives n'entraînent en principe pas de baisse de la vue qui aura plutôt une origine centrale, à cause des lésion intracérébrales.
Il n'y a pas de traitement spécifique de cette maladie, en revanche on peut juguler l'épilepsie par différents traitements médicaux et parfois enlever les tumeurs.
Un entourage attentif augmente très nettement le confort de vie des patients.
Association Sclérose Tubéreuse de Bourneville (mise à jour) ASTB 44, rue Émile Lepeu 75011 Paris (01 43 67 49 19)
en anglais:
National Tuberous Sclerosis Association